Le premier déclic
En 1962 la vague yéyé déferle sur le monde. Alors que Jean-Louis se promène avec ses parents à Vintimille en Italie, il découvre dans la vitrine d’un marchand d’instruments de musique une magnifique guitare rouge, une Davoli Krundal demi-caisse électro-acoustique.
Il se lance alors dans un véritable numéro de charme afin de convaincre ses parents de l’utilité d’un tel achat.
— Mais tu ne sais pas jouer de la guitare, lui rétorque son père.
— Justement, c’est la bonne occasion pour apprendre !
L’argument est convaincant et Jean-Louis repart avec sa guitare sous le bras, achetée cent cinquante francs de l’époque.
— Mais tu ne sais pas jouer de la guitare, lui rétorque son père.
— Justement, c’est la bonne occasion pour apprendre !
L’argument est convaincant et Jean-Louis repart avec sa guitare sous le bras, achetée cent cinquante francs de l’époque.
La Davoli Krundal rouge
La Royal Major Khon
En septembre 1962 il forme son premier groupe de rock n' roll "Les Dakotas" avec quatre copains ; un bassiste, un guitariste, un batteur et un chanteur. Sur les conseils de leur imprésario ils changent rapidement de nom pour les "Les Adelphes" (du grec Adelphos : frères). Quelques mois plus tard, et après beaucoup de répétitions, le groupe participe à des soirées de gala et se produit à de multiples reprises sur des plateaux télé en 1963.
Les Adelphes 1963
Les Adelphes
Jean-Louis revend sa Davoli Krundal, dont la sonorité ne le satisfait plus, pour s’acheter une Höfner, une guitare allemande, au prix de cinq cents francs. Il n’aura pas le temps d’en user le manche puisque, une année plus tard, pour ses dix-huit ans, il se voit offrir sa première guitare de jazz, une Royal Major Khon en érable ondé trois-quarts de caisse fabriquée par les frères Jacbacci ; un instrument magnifique payé par papa, mille cinq cents francs et à crédit. Peu après, il enregistre, avec son orchestre, la musique du film "L‘Enfant et la Sirène" ; c'est déjà l’envie et le besoin d’apprendre le jazz et l’improvisation !
Signature de ''L‘Enfant et la Sirène''
Le cabaret ''La Réserve''
A cette époque Jean-Louis habite Boulouris, un quartier résidentiel de Saint-Raphaël, et pour se perfectionner dans son art, il n’hésite pas à parcourir, à pied, sa guitare d’une main et son ampli de l’autre, les trois kilomètres qui le séparent du cabaret "La Réserve" en centre-ville où il retrouve des musiciens niçois de l'orchestre de René Stany. A trois heures du matin, les notes plein la tête, avec son matériel il rejoint son domicile. Il effectuera ces promenades nocturnes tous les samedis soir, de janvier à juin, oubliant sa fatigue, pour ne retenir que le plaisir et le besoin d’apprendre.
Parallèlement à ses études au lycée technique Jules-Ferry, à Cannes, il continue à chercher sa voie dans le domaine musical. Il partage avec plusieurs orchestres les bals du samedi soir ainsi que les thés dansants du dimanche après-midi.
Parallèlement à ses études au lycée technique Jules-Ferry, à Cannes, il continue à chercher sa voie dans le domaine musical. Il partage avec plusieurs orchestres les bals du samedi soir ainsi que les thés dansants du dimanche après-midi.
Léo Lorent 1966
JLB & Léo Lorent (à droite)
En 1966, Jean-Louis rencontre Léo Lorent, il oriente son style musical vers le jazz et continu à exercer son art durant son service militaire effectué au 7e régiment du Génie à Avignon.
En 1968, après une formation dans un bureau d’études en béton armé, Jean-Louis est embauché chez Delli Zotti, une grosse entreprise de travaux publics à Fréjus. Il commence sa journée sur les chantiers à 7h00 mais cela ne l’empêche pas de jouer sur sa guitare le soir dans les boîtes de jazz et ce jusqu’à 4h00 ou 5h00 du matin.
« La véritable Musique est le silence
et toutes les notes qui sont autour
ne font qu'encadrer ce silence. »
Miles Davis