Une collection d'amitiés
En 1994 Jean-Louis Bouyssou rencontre le guitariste Antoine Petrucciani, dit "Tony", (le père de Michel, le célèbre pianiste de jazz qui malheureusement disparaîtra en janvier 1999) et donne plusieurs concerts avec lui ; d’abord avec le JLB Big Band puis, plus tard, en petite formation. Cette rencontre se transformera vite en une véritable amitié comme en témoigne cette histoire suivante :
"Michel Petrucciani avait acheté en 1992, à New York, une Gibson L-5 CES Custom de 1967 pour l’offrir à son père et s’était alors fait conseiller, pour cet achat, par John Scofield. Un cadeau magnifique ! Après avoir utilisé cette guitare de 1992 à 1997, Tony propose à Jean-Louis de l’acheter en août 1998 :
— Je veux que ce soit toi qui joue cette guitare."
"Michel Petrucciani avait acheté en 1992, à New York, une Gibson L-5 CES Custom de 1967 pour l’offrir à son père et s’était alors fait conseiller, pour cet achat, par John Scofield. Un cadeau magnifique ! Après avoir utilisé cette guitare de 1992 à 1997, Tony propose à Jean-Louis de l’acheter en août 1998 :
— Je veux que ce soit toi qui joue cette guitare."
Michel Petrucciani
Jean-Louis en jouera de 1998 à 2001, jusqu’au jour où, trahi par sa sangle, l’instrument lui échappe et chute lourdement sur le sol. La guitare, dont le manche s’est fracturé, sera réparée par un merveilleux luthier MOF toulonnais, Bruno Perrin, et depuis a rejoint ses "consœurs", dans la pièce-musée.
Son Ami Raymond Perriguey, guitariste du Trio Charpin, connu dans les années 50, celui-là même qui a fait connaître à Jean-Louis la Canna Suisse, lui confie un jour :
— J’ai 87 ans, mes doigts ne peuvent plus bouger sur un manche de guitare, mon plus grand plaisir serait que tu aies ma Gibson L-7C, de 1948, dans ta collection.
Mais Jean-Louis qui n’a pas à cette époque les moyens de s’offrir un tel instrument, refuse la proposition, la mort dans l’âme. Raymond Perriguey décédera en 1999 et sa veuve Madeleine, désireuse de respecter les dernières volontés de son mari, lui proposera de nouveau la fameuse guitare. Par respect pour son ami, ce dernier s’arrangera pour l’acheter.
— J’ai 87 ans, mes doigts ne peuvent plus bouger sur un manche de guitare, mon plus grand plaisir serait que tu aies ma Gibson L-7C, de 1948, dans ta collection.
Mais Jean-Louis qui n’a pas à cette époque les moyens de s’offrir un tel instrument, refuse la proposition, la mort dans l’âme. Raymond Perriguey décédera en 1999 et sa veuve Madeleine, désireuse de respecter les dernières volontés de son mari, lui proposera de nouveau la fameuse guitare. Par respect pour son ami, ce dernier s’arrangera pour l’acheter.